mercredi 24 mai 2006

Profil bas



Tout le monde parle des 20 morts des emeutes de kaboul. Un bus a ete arrete dans le nord par des bandits et ses occupants ont ete abattus. Je garde un profil bas, planque a Mazar-e Sharif avant de partir franchir la frontiere du Tajikistan demain.

La communication avec les gens est difficile. Ils parlent presque exclusivement le farsi. L’alphabet est different, ils n’utilisent pas les chiffres arabes ce qui me complique la tache pour discuter un prix avec les taxis. Enfin il y a toujours quelqu’un qui essaie de m’aider. Les afghans sont des gens attachants.



mardi 23 mai 2006

A quoi ressemble une bergere afghane ?





Lors d’une ballade dans les montagnes du Badakshan j’ai croise une jeune fille qui accompagnait ses deux vaches sur les paturages. En mon fors interieur je me suis rejouis parce je m’etais souvent demande a quoi ressemblait une bergere afghane.

Or, comme nos chemins se sont croises, elle s’est couvert le visage avec son foulard puis s’est tournee vers le talus. Les deux vaches en ont profite pour aller batifoller dans l’herbe mais la bergere s’en desinteressait, elle fixait toujours le talus et n’a pas bouge jusqu’a ce que je me sois eloigne de 20 metres.

J’ai croise aussi des hommes qui descendaient vers la ville avec leur ane charge de 2 troncs qu’ils trainaient dans la poussiere. Ils avaient coupe ces arbres pres de leur village et voyageaient toute une journee entiere pour vendre ce bois utilise dans la construction. Dans un petit village un jeune homme nous a prepare 3 oeufs arroses de the sale au lait. Au creux de la vallee se trouvait une petit champ de pavot.

C’etait interessant, mais je ne sais toujours pas a quoi ressemble une bergere afghane.






lundi 22 mai 2006

Les gars du bar



Les gars du bar parlent de filles ce soir. Le gerant est parti a Kaboul la veille pour preparer son mariage. Il en est au stade de la distribution des cadeaux, ce qui veut dire qu’il apporte argent, bijoux et tapis aux parents de sa bien aimee. Ce n’est que la premiere etape du processus. Il devra faire de meme ensuite avec les freres et les oncles, puis enfin avec les cousins.

Le fils du commercant est plus avance dans ses demarches. Il a deja verse 10′000 dollars mais il a un souci : le beau pere en a deja depense 8′000 et il veut une rallonge.

Le cuisinier aimerait savoir comment se preparent les mariages en Europe. Je manque d’experience pour lui repondre, mais je l’informe qu’il y existe une bonne dose de choix reciproque entre les epoux. Dans la region c’est different : 9 fois sur 10 ce sont les parent qui decident. Les candidats au mariage sont de toute facon mal places pour prendre une decision : les femmes sont voilees des la puberte et le port de la burka est strictement respecte dans la rue. Les hommes ont une seule veritable occasion de voir les visages des femmes : lors des mariages ou le voile n’est pas de mise, mais ou garcons et filles sont toutefois separes.

De meme pour les transports en commun : on prend place dans le bus les femmes ou celui pour hommes et pas question de tricher. On peut toujours essayer de voler un sourire a travers la vitre. En esperant que les freres ne rodent pas dans les parages.

Le garcon d’etage ecoute de toutes ses oreilles. Il etait soldat a Kandahar et vient de quitter le service, ne voulant plus risquer sa vie pour 60 dollars par mois. Il est encore loin de la distribution des cadeaux.

Ce soir les gars du bar parlent de filles, ils sont les memes soucis que chez nous. (*)

(*) C’est un ingenieur de Kaboul qui a la gentillesse de me traduire ces dialogues.

dimanche 21 mai 2006

La vallee fleurie



Hop, un peu d’exercice aujourd’hui !

Je marche avec un guide dans une vallee qui a des airs de fete : les plants de pavot fleurisent sur le cotes de la route et les nomades partent en transhumance avec moutons, chevaux, chiens et dromadaires.

Les femmes passent de fleur en fleur dans les champs d’opium. Elles ne portent pas de burka, mais de longs foulards colores. La culture du pavot est un travail artisanal qui requiert une main d’oeuvre patiente et nombreuse. Les paysans engagent du personnel dans les autres provinces et meme jusqu’au Pakistan lors de la belle saison. D’autant plus que le terrain est sec et que le pavot a besoin de beaucoup d’eau. Les moins fortunes doivent remplir des seaux au village et les remonter charges sur des anes pour alimenter les tuyaux qui serpentent dans la colline.

Les nomades sont des pachtous Konchis kandaharis. Ils partent vers les paturages au dela de la vallee, a 3′000 metres d’altitude. Chaque jour des dizaines de milliers de moutons empruntent cette route. Les tentes, le materiel et les femmes sont tranportes par les dromadaires. Point de burka pour ces dames, mais de longs voiles violets, rouges et verts qui leurs donnent fiere allure lorsqu’elles balancent sur la bosse de l’animal. Un berger guide le troupeau, une dizaine d’hommes escortent les betes et les empechent de manger les cultures sur les bas cotes, un homme a cheval ferme le bal. Quelques chiens vaillants aboient, qui devront defendre le troupeau contre les loups dans les montagnes.

Au retour nous sautons sur le pont arriere d’un pickup pour gagner du temps. Un attroupement arrete le vehicule aux portes de la ville : quelques femmes crient, un homme s’est fait poignarde. Cette vallee est belle et dangereuse.




samedi 20 mai 2006

Vers Faizabad


J’arrive a Faizabad apres 9 heures de voyage ereintant depuis Kunduz. Cette ville sans electricite est chef lieu du Badakshan, une des deux regions d’Afghanistan - avec la valle du Panshir - qui n’avait pas ete conquise par les Talibans. La route en terre battue traverse le lit de la riviere, passe au fil des surplombs de 30 metres. Ca balance dans la Toyota.

vendredi 19 mai 2006

Le tunnel de Salang




La belle route ! Elle est en bon etat, traverse les montagnes de l’Hindu Kush par le tunnel de Salang : sur le cote on voit des troupeaux de moutons et des chars d’assaut sovietiques rouilles. En moins de 6 heures je vais de Kaboul a Kunduz, au nord de l’Afghanistan. Le point culminant est le tunnel de Salang, construit par les sovietiques a une altitude de 3′365 metres.

Les montagnes rocheuses sont brunes et poussiereuses, elles invitent a la randonnee. Cependant des enfants estropies marchent au bord de la route en s’appuyant sur des bequilles. Le terrain est mine, prudence. Au fond de la vallee coule une riviere qui cree de petits oasis de vert. Les nomades y ont plante leur tente ou est ecrit “UNHCR”, ils se deplacent avec leurs moutons et leurs dromadaires.

Dans 20 ans verra-t-on les blindes des troupes americaines rejoindre les tanks sovietiques sur le cote de la route ?

jeudi 18 mai 2006

Un Saloon a Kaboul


Je me suis rendu dans un Saloon a Kaboul pour boire une biere. Apres 15 jours a avaler de la poussiere et boire du the j’ai developpe le phantasme d’une blonde fraiche debordant de mousse. Le Saloon se trouve au 1er etage d’un hotel pour etrangers souvent frequente par des journalistes.

Un type mange un sandwich, il porte un tee shirt avec ecrit “MARINES” qui ne laisse planer aucun doute sur ses intentions. Les catelles du mur derriere le bar sont criblees de balles. Deux soldats US se sont disputes il y a quelque jours pour une fille et ca a fini en rafales. La fille en question est probablement une postituee chinoise.

D’autres types arrivent mais ils devront attendre comme moi que le bar ouvre, encore une petite heure. Ils travaillent tous pour le “Department Of Defense”. On peut leur reprocher beaucoup de choses a ces gars, mais pas d’avoir degomme les talibans. Par contre ils manquent de tact dans leurs contacts avec la population.

Nombreux sont les jeunes afghans qui suivent des cours d’anglais et qui aimeraient pouvoir communiquer avec les soldats. Leur anglais est souvent hesitant et il merite d’etre mis en pratique. Ces jeunes essaient d’aborder les soldats mais essuient systematiquement un “GO AWAY !”. La meme chose arrive au nord avec les troupes allemandes. Il s’agit probablement d’une consigne pour eviter les attaques suicides, mais cela eloigne les soldats du coeur des gens.

Le quartier des ambassades de Kaboul doit etre ce qui ressemble le plus dans le monde a la zone verte de Bagdad. Chaque 20 metres se trouve un soldat. La rue qui mene a l’ambassade US est bouclee, il y a des blocs de beton pres des batiments, des barbeles et des tourelles. Les soldats US patrouillent a pied autour de leur batiment par groupe de quattre.

Ils sortent dans les rues par paire de petits vehicules blindes qui deboulent a plein regime. Ils agitent un drapeau et sifflent parce qu’un taxi s’est immisse entre les deux. Le taxi a interet a deguerpir rapidement. Les soldats essaient probablement de prevenir les attaques de voitures piegees.

Non sans raison : le jour meme une voiture a explose dans la ville. Elle cherchait probablement a percuter un vehicule de l’ISAF (les forces de securite etrangeres) qui passait dans les environs et a reussi seulement a tuer deux passants afghans. Quelques jours plus tard, cependant, des vehicules americains ont ete impliques dans un accident de la route qui a blesse une dizaine d’afghans. Les emeutes qui ont suivi ont cause la mort de 20 personnes.

Meme dans le nord, qui leur est pourtant acquis, on ne comprend pas pourquoi des civils afghans sont tues par les troupes US.

Les americains sont embourbes. Dans le bar aussi d’ailleurs ou la distribution de biere a ete retardee d’une heure. J’en profite pour faire la connaissance de deux jeunes journalistes, A. et T., qui ecrivent un livre sur la guerre contre la terreur. Nous unissons nos force pour aller nous ballader sur les collines et prendre quelques photos. Ce quartier est habite par des tadjiks de la valle du Panjshir. Les journalistes viennent de San Francisco. J’essaie d’attirer leur attention sur le bourbier dans lequel leur pays s’enfonce, mais je vois qu’ils sont bien plus critiques que moi sur leur president.

Deux heures plus tard nous retournons au Saloon. Toujours pas de biere. J’abandonne.




mercredi 17 mai 2006

Kaboul


Des milliards de dollars ont ete investis pour la reconstruction de l’Afghanistan. Le resulat ne saute pas aux yeux.





lundi 15 mai 2006

Le fils du chauffeur de taxi

Depart de Jalalabad. Le taxi commence par suivre le lit de la riviere Kaboul. La route s’eleve, nous passons le barrage de Sarobi, la gorge Tangi Gharu puis enfin le plateau de Kaboul ou nous rencontrons quelques chameaux. Ce voyage n’est que poussiere et soubresauts. Le chauffeur descend trois fois de voiture pour controler si un pneu n’a pas creve.

Il s’appelle Shereen, il a 28 ans et 4 enfants. Le second est un petit garcon qui aura bientot 5 ans. Il est ne le 9 septembre 2001 et il a recu le nom d’ Ousama.

Un faubourg de Jalalabad

M. est mon guide a Jalalabad pour la bonne raison qu’il est le seul qui parle un anglais passable dans la rue principale de la ville. Il appartient a l’ethnie tadjike et me propose une viree dans le faubourg de Hadda.

En route il se demande pourquoi mon gouvernement deconseille aux voyageurs de venir ici. Hadda est le site ou se trouvaient plus de mille stupas qui ont ete detruites par les bombardements des soviets (*). Les cavernes aux alentours auraient ete utilisees comme caches par les mujaeddin et plus tard par Al Qaeda. Assurement un endroit qui vaut le detour.

Nous visitons d’abord une superbe mosquee. Je prepare mon camescope. Nous nous asseyons sur un immense tapis vert, mais bientot un groupe d’etudiants en religion se dirige vers nous. Ils ont au maximum 20 ans, un duvet de barbe sous le menton, leurs regards sont durs. Je ne comprends pas ce qu’ils disent mais c’est de moi qu’ils parlent.

Une minute plus tard nous sommes expulses de la moquee.

Trois controles de police et deux camps de refugies plus loin nous sommes de retour a Jalalabad. M. insiste pour me faire visiter un joli endroit. J’ai quand meme paye quelques dizaines de dollars et il veut m’en donner pour mon argent. Nous arrivons pres de la riviere mais, pas de chance, un autre controle de l’armee et nous somme refoules en ville.

(*) ca, c’est la version officielle. Seln un ingenieur rencontre a Faizabad la plupart des stupas ont ete demantelees par le mujaheddin apres leur victoire sur les soviets et vendues a des traficants d’antiquite.

samedi 13 mai 2006

Le pachtoune et le tadjik : guerre et paix

M. est un afghan de l’ethnie tadjike. Il possede un magasin d’huile pour moteurs a Jalalabad et un autre qui vend des tapis et des bijoux sur Chicken Street dans la capitale. Selon lui la situation est bonne, les pachtounes et les tadjiks ne se tirent plus dessus lorsqu’ils se rencontrent et les affaires reprennent. Il vend des produits artisanaux aux bases des armees etrangeres, americaines et francaises notamment, basees a Kaboul.

S. est un vendeur de tapis afghan de l’ethnie pachtoune. Il a la peau claire, porte des habits blancs et une belle barbe noire. Il habite dans une province du sud du pays, un ancien fief taliban, qui a ete lourdement bombarde par les americains. Sa maison a ete detruite a cette occasion, il a perdu 18 membres de sa famille. La mort de son neveu de 18 mois l’a particulierement affecte. A propos de Ben Laden il dit : il a ete invite par les pachtounes, une invite est sacre, les pachtounes ne pouvaient pas le livrer. Les americains quant a eux n’ont pas ete invites.

Il raconte que dans sa province les troupes US sont attaquees chaque jour. Tout le monde possede un fusil, mais les balles ont peu d’effet sur les casques et les armures des Marines. Les attentats suicide sont plus efficaces. Il a vu de ses yeux un conducteur aller se faire exploser contre un poste de controle, et les 5 cadavres des soldats sur le sol peu apres. Maintenant les marines ne se laissent plus approcher a moins de 20 metre. Ils crient “go away” , meme en marchant dans la rue.

Il dit aussi que - selon l’islam - si on est attaque par quelqu’un, que l’on se défend et que l’on meure en se défendant, on monte directement au paradis. Il y a maintenant beaucoup de candidats aux attaques suicides dans sa province. Des photos circulent de femmes afghanes dont les habits auraient ete arraches par des soldats US. Cela les rend fous.

Il se souvient avec nostalgie de l’epoque ou les talibans avaient le pouvoir. Avant c’etait la guerre civile, ils ont apporte la paix. Avant il faillait payer des taxes aux differents seigneurs de guerre pour le transport des tapis qui pouvaient aller jusqu’a 50% du prix, elles ont disparu avec les talibans et reapparaissent maintenant. Il est plus discret sur le traitement reserve par les talibans aux femmes et aux autres ethnies.

Le president du pays - Karzai - est un pachtoune, mais ce sont les tadjiks qui exercent le pouvoir effectif dans les ministeres et qui esperent profiter de la paix. Les pachtounes des provinces du sud menent des operations de guerilla contre les troupes americaines.

L’afthanistan est un pays en paix et en guerre.

vendredi 12 mai 2006

La route qui mene a Jalalabad



Je quitte sans regret la ville de Peshawar qui est assommee par une temperature de 45 degres. Je prends un taxi jusqu’a la frontiere ; il s’arrete au poste de police pour embarquer un soldat des “Khyber Forces” qui sera notre escorte. La route s’eleve et serpente parmi les collines de pierres. On passe des forts et le bazar de Landi Khotal. A proximite passe une autre route situee dans la zone tribale ou le gouvernement n’a plus aucune autorite. Des barbus en civil patrouillent avec leurs fusils. Puis c’est la frontiere. Les douaniers afghans fouillent attentivement mes deux sacs. Puis un taxi m’emmene vers Jalalabad pour 800 roupies.

Il y a moi, le chauffeur et c’est tout. Les deux sieges arriere sont libres, ce qui n’a pas echappe aux soldats des nombreux postes de controle qui les requisitionneront a deux reprises : une fois pour aller chercher de l’eau 2 kilometres plus loin, une fois pour aller jusqu’au centre ville.

La route qui mene a Jalalabad est en bon etat. Des portions de goudron frais succedent a des portions de graviers, ou geometres et ouvriers sont a l’oeuvre. C’est lorsqu’on s’eloigne de la route que les choses se gatent, comme je verrai plus tard.

dimanche 7 mai 2006

Peshawar - ville frontiere




Peshawar est la ville frontiere entre le Pakistan et l’Afghanistan. Elle fascine tous les voyageurs qui passent dans la region.

T. est un norvegien de 37 ans, il voyage au hasard depuis qu’il a atterri au Japon il y a une annee de cela. Amaigri, il a laisse pousse sa barbe depuis une semaine mais ses cheveux blonds le trahissent : meme vetu d’une SHALWAR KAMEEZ, l’habit traditionnel pakistanais, il ne pourra pas passer pour un des leurs. Venu par l’Inde il doit traverser l’Iran. Il pourrait aller au sud dans le Balochistan et passer la frontiere pres de Chagai. Mais il reve de franchir le Khyber Pass et de se diriger vers Kaboul, comme avant lui Alexandre le Grand, les empereurs Moghol et les armees coloniales anglaises. Le voyage semble dangereux.

Les trois journalistes apercus dans le restaurant luxueux du Peak Hotel avec leur camera sont ici pour couvrir la guerre. Ben Laden se cache peut-etre dans les zones tribales de la frontiere.

R. est anglais, il a 25 ans et voyage avec son amie E., une americaine d’origine arabe. Ils envisagent les differentes possibilites puis decident de contourner l’Afghanistan par la Chine. Ils suivront l’autoroute Karakorum au nord et arriveront a la ville chinoise de Kashgar.

T. le norvegien a rencontre deux allemands qui travaillent pour une ONG a Kaboul. Ils lui ont offert une place dans leur Toyota. Ils arriveront sains et saufs a Kaboul le surlendemain.

J’ai mange un morceau de poulet qui ne m’a pas convenu a l’hotel. Deux jours au lit, a vomir comme jamais. Je recupere peu a peu et lorsque la forme revient je deambule dans la vielle ville de Peshawar et ses echoppes.

C’est un peu cahotique : les charrettes tirees par des chevaux, les triporteurs, les ethnies melangees - pachtounes, baloutches, chitrales, turkmenes - , les bijoux, les herbes, tapis , proteses dentaires. Les invitations a boire un the vert fusent, des gens veulent se faire photographier. Des inconnus me disent que je suis leur invite et me demandent ce qu’ils peuvent faire pour moi. L’invite est une benediction de Dieu pour les musulmans. Pour les pachtounes c’est encore plus que cela.

Et des femmes passent enfouies dans leurs burkas.






samedi 6 mai 2006

Dessine moi un camion



Si les pakistanais voilent leurs femmes, ils sont tres fiers de montrer leurs camions. Azim travaille dans une petite echoppe de Rawalpindi. Il occuppe 3 employes. Pour decorer un camion decemment ils auront besoin de 5 jours. Et encore c’est pour un service minimum.



vendredi 5 mai 2006

La ville de l’Islam



Islamabad est une ville recente, construite en lignes droites avec des formes geometriques regulieres. Rawalpindi juste a cote est cahotique, bruyante, poussiereuse. Dans les rues 95% des passants sont des hommes. On ne recontre pratiquement pas de touriste. Arrive depuis une capitale europeenne, c’est une surprise de marcher au milieu de la foule et d’attirer les regards. Pourtant il n’ y a aucune agressivite : partout ce sont des apostrophes chaleureuses et des invitations a boire un the vert ou un soda.

Islamabad - Rawilpindi est aussi l’occasion de commencer une diete sans alcool. Fini les ballons de Montepulciano. Au restaurant il y a deux salles, une pour les hommes et une pour les femmes. Une mince paroi nous separe, par dessus on entend les voix hautes de ces dames. Elles sortiront voilees a la fin du repas.