mardi 1 août 2006

Un routard a Almaty



L’argent des reserves de petrole de la mer Caspienne transforme la ville d’Alamaty . Les nouveaux riches roulent en 4×4, les hotels sont renoves en 3, 4, 5 etoiles. Il n’y a pas de place dans cette ville pour les routards, comme je vais m’en apercevoir.

J’arrive a la gare ferroviere en debut de soiree et je constate que le prix des chambres de l’hotel T. a triple par rapport a mes previsions. Je bois une biere dans un cafe pour recuperer des 4 heures de voyage depuis Bishkek et trouver une solution alternative pour la nuit. Un ivrogne entre dans l’etablissement, il exige des cigarettes. Je refuse de lui en donner, il hausse le ton, moi aussi. C’en est fini des douceurs kirghizes.

Un chauffeur de taxi propose de m’emmener a l’hotel U. pour un prix astronomique. La nuit tombe, je n’ai guere le choix. Il tourne dans les rues pour me faire croire que la destination est lointaine. J’ai un plan dans les mains et je vois qu’il me mene en bateau. Je suis egalement inquiet car je lis dans le guide “Lonely Planet” que certains taxis emmenent leurs clients dans les faubourgs d’Alamaty et reclament ensuite de l’argent pour retourner en ville. Je hausse le ton. Nous arrivons devant l’hotel U., un relais de routard a 10$ la nuit selon le LP. L’endroit est ferme depuis un an. L’etablissement similaire en face est complet.

Il fait nuit noire maintenant, je pose mes sacs sur le bord de la route et fais signe aux voitures qui passent. Une Lada s’arrete et m’emmene a l’hotel U. Les chambres coutent 80$ la nuit, comme dans une capitale europeenne.

Le lendemain matin je me rends a l’ambassade kirghize situee, selon le LP, dans un batiment anonyme difficile a trouver. D’autant plus que l’ambassade a demenage en 2003.

J’appelle “Stan Tours” pour trouver un logement chez l’habitant, mais l’agence n’est plus dans ce business. Elle m’envoie tout de meme par courriel la route a suivre pour trouver un dortoir. Je m’y rends le lendemain. L’endroit correspond a la description que m’a fait K. , un cycliste japonais rencontre a Bishkek qui pedale depuis la Chine jusqu’au Portugal et qui s’est fait voler son sac de couchage dans un certain dortoir d’Almaty. Trop rude pour moi.

Je reussis tout de meme a obtenir un rendez-vous avec U., une kazakhe qui a des pommettes haut sur le visage et un jolie nez droit et fin. Elle me fait attendre sous les etoiles et finalement ne vient pas. Je pars boire une biere dans un bar. Il est ferme depuis 1 an.

J’espere que ca ira mieux a Aralsk.




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