jeudi 15 juin 2006

Une jeep russe sur l’autoroute des Pamirs


J’ai retrouve P. et son flegme a Langar, aux confins du corridor de Wakhan. L’anglais etait arrive au bout des transports publics et il etait bloque au pied du col de Khargush. R. et moi l’avons pris a notre bord. C’est a ce moment que les ennuis ont commence avec la jeep russe, un vehicule repute incassable.

4 heures ont ete necessaires pour qu’elle redemarre : deux heures pour retrouver une piece du carburateur que le chauffeur avait laissee tomber et deux autres pour changer un peu de ferraille. Le maire, le calife et le boutiquier du village apportaient des bouts de leur propre moteur pour les echanger. A 18:00 la jeep redemarre, mais c’etait un peu tard. Le depart etait remis au lendemain.
Le moteur serrera encore 3 fois dans la montee du col qui culmine a 4′344 metres. Chaque arret durait deux heures en moyenne, souvent sous la neige. Comme les pannes ont commence avec l’arrivee de P. , le breton et moi lui avons assigne le role d’assistant mecanicien chaque fois que cela etait necessaire. P. doit etre capable, a l’heure qu’il est, de demonter et nettoyer le carburateur d’une jeep russe model UAZ les yeux fermes.

Mais ces vehicules sont finalement incassables et en debut de soiree nous rejoignons l’autoroute des Pamirs a Alichur, 3′800 metres d’altitude. Voici un paysage lunaire accompagne d’un leger mal de tete, symptome du mal des montagnes qui mettre quelques jours avant de disparaitre.

L’endroit est rude : le haut plateau des Pamirs compte une population de 5 habitants par km2, comme dans l’extreme nord de la planete. Le climat est sec avec des precipitations annuelles de 60-100 mm, comparables au Sahara. Les montagnes sont grises et parfois rousses, chapeautees de neige a 5′000 metres. Des yourtes kyrghizes s’installent sous nos yeux avec leurs yaks, chevres et moutons. Les animaux sauvages sont le mouton de Marco Polo, l’Ibex, le loup et le (tres rare) leopard des neiges. Et des centaines de milliers de marmottes qui sifflent et filent dans leur trou.




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