dimanche 7 mai 2006

Peshawar - ville frontiere




Peshawar est la ville frontiere entre le Pakistan et l’Afghanistan. Elle fascine tous les voyageurs qui passent dans la region.

T. est un norvegien de 37 ans, il voyage au hasard depuis qu’il a atterri au Japon il y a une annee de cela. Amaigri, il a laisse pousse sa barbe depuis une semaine mais ses cheveux blonds le trahissent : meme vetu d’une SHALWAR KAMEEZ, l’habit traditionnel pakistanais, il ne pourra pas passer pour un des leurs. Venu par l’Inde il doit traverser l’Iran. Il pourrait aller au sud dans le Balochistan et passer la frontiere pres de Chagai. Mais il reve de franchir le Khyber Pass et de se diriger vers Kaboul, comme avant lui Alexandre le Grand, les empereurs Moghol et les armees coloniales anglaises. Le voyage semble dangereux.

Les trois journalistes apercus dans le restaurant luxueux du Peak Hotel avec leur camera sont ici pour couvrir la guerre. Ben Laden se cache peut-etre dans les zones tribales de la frontiere.

R. est anglais, il a 25 ans et voyage avec son amie E., une americaine d’origine arabe. Ils envisagent les differentes possibilites puis decident de contourner l’Afghanistan par la Chine. Ils suivront l’autoroute Karakorum au nord et arriveront a la ville chinoise de Kashgar.

T. le norvegien a rencontre deux allemands qui travaillent pour une ONG a Kaboul. Ils lui ont offert une place dans leur Toyota. Ils arriveront sains et saufs a Kaboul le surlendemain.

J’ai mange un morceau de poulet qui ne m’a pas convenu a l’hotel. Deux jours au lit, a vomir comme jamais. Je recupere peu a peu et lorsque la forme revient je deambule dans la vielle ville de Peshawar et ses echoppes.

C’est un peu cahotique : les charrettes tirees par des chevaux, les triporteurs, les ethnies melangees - pachtounes, baloutches, chitrales, turkmenes - , les bijoux, les herbes, tapis , proteses dentaires. Les invitations a boire un the vert fusent, des gens veulent se faire photographier. Des inconnus me disent que je suis leur invite et me demandent ce qu’ils peuvent faire pour moi. L’invite est une benediction de Dieu pour les musulmans. Pour les pachtounes c’est encore plus que cela.

Et des femmes passent enfouies dans leurs burkas.






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