samedi 19 août 2006

YETI LAND



Nous progressons lentement dans le YETI LAND . D’abord parce que nous avons du attendre que le soleil brille ce matin pour recharger les batteries du camescope sur le panneau solaire. Ensuite parce l’équipe scrute le sol à chaque pas pour trouver des empreintes laissées par les prédateurs des hauteurs.

Les roches qui surplombent la vallée sont brunes, rousses et violettes. Ces couleurs chaudes tranchent avec la froideur de la langue du glacier.

La rivière se colore. Au petit matin l’eau est claire puis, sous l’effet du soleil d’août qui fait fondre la glace, le niveau des flots monte et les ruisseaux sortent de leur lit pour arracher la terre friable sur la rive. En fin de matinée tous les cours d’eau sont bruns.

Au loin se dessine la silhouette de l’aspirant guide Andrei qui enlève ses souliers pour franchir la rivière. Andrei est un étudiant qui, tout comme son père, se destine à être un jour ingénieur civil mais son rêve est de vivre avec la montagne. Il nous sidère chaque matin lorsqu’il fixe le ciel et nous annonce qu’il va pleuvoir puis, chargé d’un sac deux fois plus gros que lui, il file comme l’éclair pour rejoindre les hauteurs. Andrei se trompe chaque jour car le soleil est au rendez-vous ; il ne boit pas de bière, ne fume pas et ne croit pas au Yéti. L’aspirant guide ne prend donc pas au sérieux notre expédition mais enfin, il est heureux d’être dans son élément.

Derrière lui se dresse le massif d’Askshirak où tout n’est que glace. Changement d’équipement en vue.




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